Le PARC DE LA TÊTE D'OR de LYON 

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Son Histoire ...

Avec plus de 3,8 km de circonférence, ses 105 hectares d’espaces verts sans oublier son lac, le parc de la tête d’or est sans doute le lieu le plus insolite du tout Lyon !

Que ce soit pour un mariage ou simplement pour une balade entre amis, tous les Lyonnais s’y sont un jour ou l’autre donné rendez vous. Ce parc aussi grand que majestueux ne paraît pas avoir d’age. Et pourtant celui-ci a bel et bien une histoire…

Aussi profond que des racines d’arbres centenaires, il faut remonter jusqu’au XIXème Siècle pour y voir un peu plus clair.

L’idée de création à Lyon d’un grand et beau jardin était ancienne…

Il en avait été question, sans doute pour la première fois, vers 1812, sous l’Empire. On avait envisagé la construction dans notre ville d’un Palais Impérial et l’on avait décidé de l’entourer d’un magnifique jardin que l’on aurait ouvert aux habitants pour leur plus grand plaisir. Bien que notre célèbre Napoléon était à l’apogée de son règne, la néfaste campagne de Russie, puis celle encore plus sombre de France qui suivit et sans oublier l’abdication de Fontainebleau, tout ceci fournit aux Lyonnais de l’époque de vastes problèmes et préoccupations laissant le développement du parc pour une période plus favorable…

Il faut savoir qu’à l’origine le parc était censé se situer quelque part dans la presqu’île que l’ingénieur Perrache venait de mettre définitivement hors d’eau ( Entre le quartier d’Ainay et le confluent ). Ce désir d’avoir un beau parc germait petit à petit dans la tête des Lyonnais car ils voulaient montrer une autre facette de leur ville !

Ils se mirent donc en quête d’un autre emplacement convenable, dans un premier temps les partisans de ce futur parc se tournèrent vers les îles de l’Archevêque, lieux peu fréquentés et soumis sans défense aux débordements du Rhône volontiers dévastateur.

On retint aussi la colline de Fourvière. Mais pour des questions d’accessibilité par les habitants, ces deux hypothèses tombèrent à l’eau ! Toutefois, les terrains disponibles ne manquaient pas mais ceux-ci étaient trop éloignés du centre ville caractéristique essentielle que devait posséder ce nouveau parc. C’est ainsi que l’on apprit qu’il existait au nord des Brotteaux ( Rien à voir avec le quartier actuel car « Brotteaux » signifiait broussailles / Bois ) un vaste territoire dont une partie importante appartenait aux Hospices de Lyon.

Ces terres selon d’anciens textes appartenaient dès 1530 à la Famille Lambert et ce domaine portait déjà le nom étrange de « Tête d’OR ».

Mais pourquoi « Tête d’OR » ?? 

Et bien cette appellation provenait d’une ancienne légende qui affirmerait qu’un trésor serait caché sur ces terres et qu’il y aurait entre autre des pièces précieuses et une tête de Christ en or. Cette Légende galvanisa certaines personnes et justifia à plusieurs reprises des fouilles ( 1860 ) toujours vaines…

Mais remontons encore le temps …

1630, Madame Lambert légua par son testament une partie très importante de son domaine à l’Hôtel-Dieu de Lyon, (Pour la petite anecdote c’est en ce lieu que quelques cent ans plus tôt un certain Mr Rabelais y travaillait en tant que médecin et d’où il publia ses inestimables chroniques de Gargantua et Pantagruel ! et oui tout ça Made in Lyon ! ;o)) L’autre partie du domaine fut acquise par le même hôpital en 1735.

Par la suite, l’Hôtel-Dieu voulu encore agrandir son domaine… Il y avait une grande ferme, nourrissant des troupeaux et occupant du personnel, c’était la Grange Lambert ou la Grange de la Tête d’OR ! Un de ces bâtiments subsiste aujourd’hui, transformé dans le parc actuel, c’est le chalet de l’observatoire. L’idée de faire de ces lieux un grand parc public ne pouvait manquer de s’imposer !

C’est le 14 Mars 1856 que le sénateur Vaïsse, préfet et Maire de Lyon nommé par le pouvoir central, Demandait à celui-ci l’autorisation de traiter avec les Hospices en vue de l’acquisition par la ville de la plus grande partie du domaine de la Tête d’OR, au prix de 1 250 000 francs ( de l’époque cela va de soit ! ) Le traité intervint et la ville fut en possession du territoire.

Le feu vert ayant enfin brillé, les frères Bühler, Denis et Eugène, paysagistes des plus réputés, d’origine badoise, à qui l’on avait commandé l’étude du projet, purent enfin s’activer à sa réalisation

Notons bien que ce fut en liaison, et en collaboration étroite, avec l’ingénieur en chef municipal de l’époque, Monsieur Bonnet, dont le rôle d’exécutant fut des plus importants !

Et c’est avec des pics, brouettes, tombereau attelé à des chevaux ainsi que tous les moyens employés à l’époque que débuta en 1856 la conception du parc et s’acheva en 1862, soit en 6 ans !

Il fut question de terrassements divers très importants, creusement du lac sur près de 16 hectares et la suppression des marécages existant sur les terres de la Tête d’OR ! Résultat, les financiers municipaux ont du débourser près d’un million et demi de francs-Or et tout ceci ajouté au prix du terrain et aux nombreuses clôtures et ses portails monumentaux ainsi que les serres, zoo, etc.…

Un budget colossal que seul les grandes métropoles peuvent se permettre ! Mais n’oublions pas que le Parc de la Tête d’OR c’est avant tout un coin de paradis au beau milieu du grand Lyon et que ceci n’a pas de prix !